- 514 287-7597 / 1 800 349 5665
- info@allodestinations.com
- Lundi au vendredi de 9 h à 17 h
Copropriétaire, responsable communication et stratégies.
En 2023, la demande de voyages continuera à augmenter dans de nombreuses destinations à travers le monde. Si vous êtes comme moi, vous aimez découvrir les lieux populaires de chaque pays, mais vous appréciez également visiter des endroits méconnus. Que ce soit pour éviter la foule, économiser de l’argent ou vivre des expériences plus humaines, il est essentiel de choisir des endroits à visiter qui ne sont pas envahis par le tourisme de masse. Heureusement, il existe des lieux qui ne sont pas encore saturés de touristes, même dans des destinations très prisées comme le Maroc. Dans cet article, j’ai réuni une liste d’endroits secrets et peu connus des touristes pour vous aider à découvrir le Maroc autrement.
El Jebeha est un des lieux les moins connus du Maroc, même des locaux! Située dans la province de Chefchaouen, à mi-chemin entre Tétouan et Al Hoceima, El Jebha était une parfaite inconnue jusqu’à ce que le chantier de la route côtière « La rocade du Rif » ne vienne la sortir de son isolement. La ville s’est développée autour d’une petite plage sablonneuse aux eaux cristallines, entourée par les imposants pics des montagnes du Rif occidental, qui forment des falaises escarpées en demi-cercle autour de la plage. L’endroit est splendide et calme, parfois entrecoupé par le bruit des petits moteurs d’embarcations de pêche, ou encore par les sauts des curieux dauphins sauvages qui s’approchent parfois du rivage.
Depuis Tétouan, prenez la route côtière N16 jusqu’à El Jebeha.
L’hiver est froid et humide dans les montagnes du rif et la route peut même être coupée lors des tempêtes! Évitez les mois de décembre, janvier, février et mars. Le printemps, l’été ainsi que l’hiver sont les périodes idéales.
Vous baigner, prendre un bain de soleil, faire de la plongée, manger du poisson grillé, visiter la grotte dans laquelle s’était réfugié Abdelkarim Al-Khattabi, célèbre figure anticolonialiste originaire du Rif.
Figuig, située à l’extrême est du Maroc, à l’écart des axes routiers et des circuits touristiques, est une oasis aux portes du désert. Avec ses paysages intemporels, cette cité des palmiers possède une histoire riche de plusieurs millénaires, en témoignent ses sites de peintures rupestres et ses Ksours. Ces anciens quartiers fortifiés, typiques du Maroc, sont au nombre de sept à Figuig et réunissent chacun des membres et descendants d’une même famille, dans de magnifiques ensembles architecturaux. Chaque ksar a sa propre palmeraie et sa propre infrastructure hydraulique pour amener l’eau douce de la rivière Zouzfana et irriguer les jardins potagers.
Figuig est située à environ 380 km au sud d’Oujda. Il faut 5 heures en voiture ou 8 heures en bus interurbain pour s’y rendre, ou vous pouvez prendre un train – bien que le temps de trajet varie considérablement en fonction de la présence de sable sur les rails.
Le climat de Figuig est désertique et aride, évitez donc d’y aller en été.
Renseignez-vous sur les habitants qui offrent de l’hébergement et passez votre séjour chez eux. Faites-vous accompagner par des locaux pour visiter les Ksours et même faire du vélo dans la palmeraie.
À 30 kilomètres au nord de la ville de Nador se trouve une avancée montagneuse longue de 5 kilomètres, faite de falaises abruptes et couverte d’une riche végétation marine. Il s’agit du Cap des trois fourches, une curiosité géologique d’origine volcanique, isolée des grandes routes et accessible seulement à pieds. Un phare et un petit village de pêcheurs constituent les seules « installations » de l’endroit, qui est sauvage et pas aménagé pour le tourisme. Une petite merveille naturelle préservée, qui abrite de belles criques d’eau turquoise et limpide qui s’apprêtent aussi bien à la baignade qu’à la plongée. L’endroit est simplement paradisiaque.
Depuis Nador, prenez la route N15 jusqu’à Ferkhana puis continuez sur la P6209. Cette route étroite et sinueuse traverse la forêt de Trifa avant de déboucher sur le Cap des trois fourches et Tibouda. La plupart des plages sont accessibles par des sentiers pédestres ou par bateau.
La région jouit d’un climat méditerranéen plutôt sec, mais l’hiver peut être assez froid. Évitez les mois pluvieux comme janvier et Mars pour éviter les surfaces glissantes. Pour la baignade, allez-y entre juin et septembre.
Des guides locaux offrent l’accompagnement pour des randonnées qui mènent à des sites spectaculaires comme le village abandonné de Boumahfoud ou la plage de Cara Blanca. Aussi, vous pouvez contacter l’association de Tibouda et organiser une sortie de plongée. Sinon, une simple baignade avec un repas de poisson grillé devant les paysages calcaires du Cap des trois fourches, saura combler vos yeux et vos papilles.
À une centaine de kilomètres au sud d’Agadir se trouve Souk Arbaa Aït Ahmed, village fantôme à l’architecture militaire, datant des années 30. Cet endroit fut autrefois un passage obligatoire pour les habitants de cette région montagneuse, puisqu’il constituait un accès plat et sécuritaire et qu’il gérait une des plus importantes sources d’eau douce de la région, la source « Boutboukalt ». Le village est abandonné vers les années 70, lors de la construction du barrage « Youssef ben Tachfine », qui inonde les terres cultivables autour de Souk El Arbaa n’aït Hmad et repousse les commerçants et les agriculteurs.
Même abandonné, le lieu est un havre de paix qui renferme plusieurs secrets, dont le parc naturel de la source « Boutboukalt » surnommé L’Oasis des tortues. Ici, la rivière Massa forme un bassin tranquille. Les montagnes avoisinantes offrent une vue à couper le souffle sur cette oasis de verdure entourée de paysages semi-désertiques.
Depuis Agadir, rendez-vous jusqu’au petit village de Bouigra puis prenez la route d’Aït Milk. Vous roulerez environ 15 kilomètres sur une route non asphaltée. Tournez à gauche à la pancarte « coopérative agricole féminine tadmante » puis encore à gauche jusqu’à Souk Arbaa Aït Ahmed. Le mieux est d’y aller en 4X4 puisqu’il y a des petits cours d’eau à traverser.
Toute l’année! Au printemps, le débit de l’eau peut être plus important contrairement à l’été. Si vous voulez y être seul, évitez la saison estivale.
Se rendre à Souk Arbaa Aït Ahmed est une aventure en soi! Sur place, vous pouvez faire de la randonnée, pique-niquer, vous baigner et camper pour une très belle soirée au bord du feu.
Le Parc national de Khénifra, situé entre Fès et Marrakech dans le Moyen Atlas, est l’un des parcs les plus récents créés au Maroc. S’étendant sur plus de 202 000 hectares de montagnes boisées et de lacs, dont le célèbre lac Aguelmame Azeguza, le parc est connu pour sa cédraie, la plus grande du Maroc, ainsi que pour sa flore et sa faune variées. Les visiteurs peuvent y observer des macaques berbères, des aigles, des renards, des lynx et même des hyènes et des panthères! Joyau naturel du Maroc, le parc national de Khenifra offre une expérience inoubliable pour les amoureux de la nature.
Le parc se trouve à une trentaine de kilomètres au nord-est de Khenifra, via la route nationale P7306.
Toute l’année! La présence de conifères centenaires, de lacs et de sommets fait du parc national de Khenifra un endroit à visiter autant en été qu’en hiver.
Le parc national de Khenifra est réputé pour ses sentiers de randonnée et ses multiples emplacements de camping. Autour des principaux lacs, quelques kiosques de restauration se sont installés et offrent des repas simples aux pique-niqueurs.
Située dans la région du Rif au Maroc, Al Hoceima est souvent surnommée « La perle méditerranéenne » par les Marocains en raison de sa beauté naturelle exceptionnelle. Autrefois l’un des ports de l’ancien royaume de Nekor, Al Hoceima est riche en histoire avec des vestiges qui témoignent de son passé. Bordée par la mer et entourée de montagnes, la ville bénéficie de magnifiques plages et de sentiers de randonnée, une activité qui connaît un essor fulgurant ces dernières années, notamment dans le parc national d’Al Hoceima.
En explorant la région, on découvre un paysage montagneux époustouflant parsemé de villages amazighs traditionnels et de cultures en palier. Cette région fertile et montagneuse offre une variété de panoramas qui fascinent les voyageurs et font sa réputation.
On peut se rendre à Al Hoceima depuis Tanger ou depuis Nador, via la route côtière nationale numéro 16.
Au début du printemps, vers le mois de mars, les amandiers fleurissent et habillent les montagnes de leur belle couleur rosée et c’est une des plus belles périodes pour découvrir la région d’Al Hoceima.
Roadtrip à la découverte des plus belles plages telles que Asfiha, Quemado, Souani et Cala Iris. Randonnée au parc national d’Al Hoceima. Repas de poissons frais aux restaurants du port d’Al Hoceima.
Oujda est située à l’est du Maroc, à proximité de la frontière algérienne. Capitale de la région de l’Oriental, Oujda est une ville historique avec une richesse culturelle et patrimoniale remarquable et peu connue. Aujourd’hui, la ville est une destination touristique prisée par les locaux pour sa diversité culturelle, sa gastronomie et ses paysages.
Oujda est une ville dynamique avec une médina animée et accueillante et ses environs sont d’une grande beauté, puisqu’elle est bordée par le désert au sud, par la mer méditerranée au nord et entourée par le massif des Béni-Snassen.
Oujda dispose d’un aéroport international recevant des vols directs depuis plusieurs villes européennes et depuis Casablanca. En voiture, le trajet se fait via l’autoroute A2 reliant Rabat à Oujda, en passant par Casablanca et Fès.
On évite décembre, janvier et février qui sont des mois froids et pluvieux, ainsi que juillet et aout, les deux mois les plus achalandés et chauds. Le reste du temps, Oujda est agréable à visiter.
La ville est animée et vivante et on peut visiter son ancienne médina fortifiée qui abrite des marchés colorés d’épices, d’artisanat et aussi sa kasbah. La vieille synagogue et l’église, le Musée universitaire d’archéologie et du patrimoine et les anciens palais et medersa valent également le détour.
Dakhla, petit bout de paradis situé sur la côte atlantique du Maroc, est connue pour ses paysages magnifiques entre désert de dunes et plages de sable blanc. La ville est située sur la péninsule de Wad Ad-Dahab et elle est entourée par l’océan Atlantique à l’ouest et la baie de Dakhla à l’est ce qui fait de Dakhla une destination prisée pour les amateurs de sports nautiques, notamment le kitesurf et la planche à voile, ainsi que pour les amateurs de fruits de mer frais. Pour finir, Dakhla est une des capitales de la culture Hassanie, mélange de cultures arabe, berbère et africaine qui a évolué au fil du temps dans la région.
Des vols directs depuis Agadir, Casablanca et Laayoune partent vers Dakhla. Par voie terrestre, 1200 km séparent Agadir et Dakhla via la route nationale N1 qui longe le désert et la côte atlantique.
Le climat de Dakhla est méditerranéen chaud et sec, ce qui en fait une destination à visiter toute l’année.
Faire des sports nautiques à la lagune de Dakhla, des excursions en quad dans le désert d’Imlili et de l’observation d’oiseaux dans la baie de Dakhla.
Le petit village de pêcheurs de Moulay Bouzerktoun se trouve à une vingtaine de kilomètres au nord d’Essaouira, au bord de l’Atlantique. Le village est peu connu et conserve un caractère sauvage et pittoresque, notamment grâce au marabout blanc qui surplombe l’océan en contrebas, et ses petits restaurants de poisson et de tajines. Avec ses impressionnantes vagues, Moulay Bouzerktoun est un des spots de surf les plus recherchés et les mieux préservés. De plus, si vous êtes en quête de paix et de tranquillité, vous serez servis.
Depuis Essaouira, prenez la route côtière R301 en direction de Safi.
Les vents soufflent fort entre mars et novembre, ce qui rend Moulay Bouzerktoun idéal pour le surf durant cette période.
Moulay Bouzerktoun est un paradis pour les amateurs des sports nautiques, mais on peut prendre de grandes marches au bord de l’eau, admirer les couchers du soleil ou simplement se ressourcer au calme.
Imilchil est un regroupement de plus de vingt villages nichés dans le Moyen Atlas, au nord-est de Marrakech. Cette région est peuplée par diverses tribus amazighes, toutes descendantes des Aït Hadidou, un peuple de nomades sédentarisés depuis le 17e siècle dans la vallée de la rivière Assif Melloul, entre Tinghir et Beni Mellal. Imilchil compte près de 10000 habitants, représentant les peuples Aït Yazza et Aït Brahim, dont le mode de vie est basé sur l’agriculture et l’élevage de bétail.
La région est renommée pour ses maisons en pisé et ses vastes pâturages, mais ce qui fait d’Imilchil un lieu unique, c’est sa culture amazighe, préservée depuis des siècles à travers de traditions ancestrales et aussi grâce aux vêtements, aux chants et aux danses, dont la célèbre danse d’Ahidous, où femmes et hommes dansent et chantent en vêtements traditionnels au son du Bendir.
Depuis Tinghir, le trajet en voiture prend environ 3h via la route R703.
Imilchil se trouve à plus de 2000 mètres d’altitude et son climat est continental froid. Évitez d’y aller entre décembre et mars pour éviter la saison froide et pluvieuse.
La beauté des paysages de la région, où se succèdent montagnes, plateaux et vallées verdoyantes, est un spectacle à ne pas manquer, surtout si on prend le temps de visiter le parc National du Haut Atlas oriental. Néanmoins, les attractions majeures restent le Moussem d’automne, un grand marché annuel de bétail qui met en vente les récoltes de la région, suivi de la fête des fiançailles célébrant la légende des amoureux Tislit et Isli.
En effet, la légende raconte qu’une jeune femme appartenant à la tribu des Aït Yazza et un homme de la tribu des Aït Brahim sont tombés amoureux et ont voulu se marier. Cependant, les deux tribus voisines, qui étaient en guerre à l’époque, ont refusé cette union malgré les supplications des deux amoureux. Le couple a alors décidé de s’enfuir vers les hauteurs de la montagne d’Isslan, où ils ont pleuré leur amour impossible. Leurs larmes ont tellement coulé qu’elles ont créé deux lacs appelés Tislit et Isli. Chaque année, à Imilchil, leur amour est célébré lors de la fête des fiançailles, pendant laquelle les jeunes femmes et les hommes des tribus environnantes se rencontrent et tissent des liens en attendant leur mariage, renforçant ainsi les liens entre les deux tribus.
Choisir des destinations qui n’ont pas encore été saturées de touristes permet une expérience de voyage plus intime et humaine, et c’est ce que j’ai voulu transmettre à travers cet article. Les lieux présentés offrent une excellente alternative aux lieux populaires et bien connus du Maroc, donnant aux voyageurs la possibilité d’explorer la beauté cachée et méconnue du pays. J’espère que cet article vous inspirera à explorer plus d’endroits secrets du Maroc.