Rédactrice - Ambassadrice
Il y a des évènements dans l’histoire qui sont si marquants que l’on se souvient exactement ce que l’on faisait, ou de l’endroit où nous étions lorsque la nouvelle est tombée. Pour ma part, il y a par exemple les attentats du 11 septembre, la mort de Michael Jackson, ou encore, dans le cas qui nous intéresse ici, le feu de Notre-Dame de Paris. Deux ans déjà se sont écoulés depuis que les flammes ont pris d’assaut ce monument historique, et je m’en souviens encore, comme si c’était hier.
Assise sur la banquette arrière d’une voiture, je navigue sur les réseaux sociaux depuis mon téléphone cellulaire. Je me trouve à quelques minutes de la maison à un feu rouge lorsque je tombe sur la nouvelle: Notre-Dame-de-Paris brûle. Je ne peux pas y croire. Comment? Pourquoi? Je me demande même si c’est un canulard. En arrivant à la maison, mes yeux sont rivés sur le bulletin de nouvelles, et je regarde la cathédrale partir en fumée pendant plusieurs heures. Ce n’était pas une fake news, malheureusement. Je ne peux m’empêcher de me replonger dans mes souvenirs de la ville lumière et ma visite de Notre-Dame; la nostalgie m’envahit.
Je me souviens de m’être sentie infiniment petite à ses côtés, et miniature lorsque j’ai traversé ses gigantesques portes d’entrées. Je me souviens de l’immensité de ses colonnes, qui semblent porter tout le poids de l’histoire sur leurs épaules. Je me souviens de la beauté de ses vitraux colorés, et de l’escalier de pierres en colimaçon me permettant de grimper vers les clochers. Je me souviens aussi que le descendre était beaucoup plus facile que de le monter, cet escalier. Je me souviens d’atteindre enfin la balustrade, à bout de souffle, et d’observer les toits de la ville pendant d’innombrables minutes.
Je me souviens des gargouilles un peu partout sur les parois de la cathédrale, qui sont toutes aussi uniques et intéressantes les unes que les autres; je me demande quels genres de secrets elles auraient à me dire si elles pouvaient parler. Je me souviens des vieux planchers de bois craquant sous mes pieds lorsque je suis montée plus haut, question de visiter la grosse cloche de Quasimodo. Je me souviens mes nombreuses pauses dans ses alentours à m’adonner à une des mes activités favorites: le people watching. Je me souviens des centaines de touristes qui s’amusent à jouer aux photographes autour du monument, cherchant tous à capturer le moment en essayant de trouver LA pose la plus originale.
Je me souviens de la vieille église comme étant un chef d’œuvre architectural- elle est grandiose, mythique, et s’impose sur son île attirant les foules venues de partout, ne laissant personne indifférent.
Je me souviens de Notre-Dame comme étant un véritable bijou patrimonial, un incontournable. Je me considère privilégiée d’avoir pu faire sa connaissance avant qu’une partie de son histoire ne s’écroule sous le poids des flammes et qu’elle ne change à tout jamais.